ELLE


Tu es parti, un beau dimanche,
doucement, sans me faire signe,
sans déranger personne ...
tu es parti et la maison est vide ! ...

ELLE ...

Tu ne l'as pas vue arriver dans notre vie,
moi non plus ! ...
elle s'est faufilée dans ton corps,
insidieusement ...
elle a commencé par se faire toute petite ...
elle a grappillé un peu plus chaque jour,
elle t'a emprisonné de ses tentacules,
enfin, elle a pris toute la place ...
Alors, elle t'a rongé, destabilisé, étouffé,
elle s'est approprié ton énergie,
elle a déformé tes mains,
elle s'est introduite dans ton cerveau,
elle a supprimé ta mémoire et tous tes souvenirs ...

TOI,

ton regard est devenu lointain, interrogateur, apeuré ...
ton sourire hésitant,
tes mots rares ...

Je t'ai bercé, stimulé,
donné ma force, mon temps, mon amour,
mais elle a gagné la lutte et t'a emporté, épuisé,
lâchement ... pendant mon absence ...

Malgré ma peine je veux rester sereine,
car je le sais ... tu m'attends ...
au creux d'un nuage ou près d'une étoile,
pour reprendre notre histoire là où elle s'est arrêtée

et la continuer ... sans elle ...

ETERNELLEMENT !


Commentaires

Betty a dit…
C'est vraiment très beau...J'ai été très émue en lisant ce poème...Je suis certaine qu'IL doit l'apprécier là où IL est...

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