MA TENDRE ENFANCE
CHAPITRE IX - LA RUCHE -
1° Partie
Cette année scolaire se déroula à une vitesse vertigineuse ... nous ne nous quittions plus et en ressentions un ineffable bien-être ... Ce dernier était d'ailleurs accentué grâce à des conditions de vie s'améliorant au fil des jours : mieux chaussés, chaudement vêtus, nous résistions plus facilement à la froidure hivernale et à son lot habituel de gerçures, de rhumes interminables et d'épuisantes quintes de toux ne s'atténuant qu'aux changements de saison !
Les flambées crépitantes, jusqu'alors faites avec parcimonie, devinrent journalières et l'air, réchauffé, absorba une humidité incrustée au plus profond des lits, ramenant un confort dont nous avions perdu le souvenir !
La succulente motte de beurre salé, dorée à souhait, reparût à chaque repas et, avec gourmandise, nous en retrouvâmes le goût délicieux et l'odeur délicate ! L'anémie à laquelle j'étais sujette disparût comme par enchantement et les angles saillants de mon anatomie longiligne s'arrondirent doucement !
Cependant, durant la période de "vache maigre" que nous venions de traverser, nos dettes s'étaient accumulées et, infatigablement, par tous les moyens, en faisant appel à son imagination toujours en éveil, ma mère cherchait à arrondir le budget familial.
Un salaire était vital pour nous mais insuffisant pour solder un arriéré de plusieurs mois ! Aussi que de fois l'ai-je surprise, tenant ses comptes sur un cahier d'écolier, essayant de jongler avec les chiffres de façon à équilibrer une balance penchant dangereusement du côté des dépenses !...
Dans un premier temps, elle accepta de travailler la veille des fêtes carillonnées, puisque nous n'avions pas école, en proposant ses talents de "pâtissière" aux familles intéressées, aucun commerce de ce genre n'existant dans notre petite commune ... Ses talents culinaires étant connus, à maintes reprises elle se vit confier la fabrication des traditionnels desserts de "communion" dans le voisinage !
Lorsqu'elle ne se rendait pas au domicile de ses "clients", ceux-ci lui apportaient les produits frais nécessaires à la dite confection, produits qu'elle transformait en superbe "pièce montée" ou en imposant gâteau feuilleté recouvert de sucre glace ... Ces jours-là, avec le reste des ingrédients, nous avions droit à de savoureuses brioches : la pâte levait toute la nuit dans la chaleur de l'âtre et l'odorant petit déjeuner du dimanche matin demeurait inoubliable !...
Les flambées crépitantes, jusqu'alors faites avec parcimonie, devinrent journalières et l'air, réchauffé, absorba une humidité incrustée au plus profond des lits, ramenant un confort dont nous avions perdu le souvenir !
La succulente motte de beurre salé, dorée à souhait, reparût à chaque repas et, avec gourmandise, nous en retrouvâmes le goût délicieux et l'odeur délicate ! L'anémie à laquelle j'étais sujette disparût comme par enchantement et les angles saillants de mon anatomie longiligne s'arrondirent doucement !
Cependant, durant la période de "vache maigre" que nous venions de traverser, nos dettes s'étaient accumulées et, infatigablement, par tous les moyens, en faisant appel à son imagination toujours en éveil, ma mère cherchait à arrondir le budget familial.
Un salaire était vital pour nous mais insuffisant pour solder un arriéré de plusieurs mois ! Aussi que de fois l'ai-je surprise, tenant ses comptes sur un cahier d'écolier, essayant de jongler avec les chiffres de façon à équilibrer une balance penchant dangereusement du côté des dépenses !...
Dans un premier temps, elle accepta de travailler la veille des fêtes carillonnées, puisque nous n'avions pas école, en proposant ses talents de "pâtissière" aux familles intéressées, aucun commerce de ce genre n'existant dans notre petite commune ... Ses talents culinaires étant connus, à maintes reprises elle se vit confier la fabrication des traditionnels desserts de "communion" dans le voisinage !
Lorsqu'elle ne se rendait pas au domicile de ses "clients", ceux-ci lui apportaient les produits frais nécessaires à la dite confection, produits qu'elle transformait en superbe "pièce montée" ou en imposant gâteau feuilleté recouvert de sucre glace ... Ces jours-là, avec le reste des ingrédients, nous avions droit à de savoureuses brioches : la pâte levait toute la nuit dans la chaleur de l'âtre et l'odorant petit déjeuner du dimanche matin demeurait inoubliable !...
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