MA TENDRE ENFANCE
CHAPITRE X - PREMIERES VACANCES
3° PARTIE
Tatie continua:
"-Nous vous invitons dans notre maison du Pouliguen ; vous prendrez le car et resterez là-bas aussi longtemps que votre mère le désirera ..."
Bouche bée, n'en croyant pas nos oreilles, nous demeurâmes un moment comme pétrifiés !... Un nouveau regard vers notre mère souriante et consentante nous confirma cette imprévisible aubaine ! Déjà les petits sautaient de joie ... Rémi avait attrapé Tatie à bras le corps et lui donnait la primeur de son sourire ravi et comblé :
"- On pourra se baigner ?
"- Bien sûr ... Tu verras, le sable est si fin qu'il coule entre les doigts comme du sucre en poudre... Et, il est chaud, il est doux, tu en feras des châteaux ... dans le sous-sol vous trouverez tout ce qu'il faut pour vous amuser ... des seaux, des pelles, des épuisettes, des ..."
Paul, pratique et organisé , l'interrompit subitement :
"- Qu'est-ce qu'on pêche dans la mer ?...
"- A marée basse, tu trouveras des moules sur les rochers, des coques, des bigorneaux ... Dans les trous d'eau, tu feras la chasse aux crevettes ... Il faudra emporter vos bottes, c'est indispensable !..."
Comme c'était merveilleux de discuter vacances, voyage, mer et ciel bleu ! ...C'était la première fois et j'avais douze ans ! Nous ne connaissions l'existence de ce vocabulaire que par nos livres de lecture... Jusqu'à présent, nous ne partions sous d'autres cieux qu'à l'aide de cartes postales ou, encore, en observant les affiches colorées placardées dans la minuscule salle d'attente de la gare !
Inutile d'ajouter qu'en moi le souvenir de ces premières vacances s'est gravé de façon indélébile et merveilleuse ...
Quelque temps après cette halte inaccoutumée et salutaire au pays où règne le farniente, nous reprîmes le chemin de l'école la tête emplie d'images nouvelles et enrichissantes, le corps bruni par un soleil dont nous avions profité au maximum ! Le séjour avait été de courte durée mais chaque minute nous avait apporté un bonheur sans nuage ... Nous avions enfin retrouvé l'insouciance de notre âge !
Pendant une semaine, sans arrière pensée, nous avions usé abondamment de plaisirs inconnus et variés : nous nous étions roulés dans le sable tiède et nous étions laissés bercer par les vagues clapotantes ... nous avions savouré sans compter les coquillages luisants et iodés, les crevettes grises si délicates ... nous avions oublié l'heure, les obligations, la brume accrochée à notre quotidien !
"-Nous vous invitons dans notre maison du Pouliguen ; vous prendrez le car et resterez là-bas aussi longtemps que votre mère le désirera ..."
Bouche bée, n'en croyant pas nos oreilles, nous demeurâmes un moment comme pétrifiés !... Un nouveau regard vers notre mère souriante et consentante nous confirma cette imprévisible aubaine ! Déjà les petits sautaient de joie ... Rémi avait attrapé Tatie à bras le corps et lui donnait la primeur de son sourire ravi et comblé :
"- On pourra se baigner ?
"- Bien sûr ... Tu verras, le sable est si fin qu'il coule entre les doigts comme du sucre en poudre... Et, il est chaud, il est doux, tu en feras des châteaux ... dans le sous-sol vous trouverez tout ce qu'il faut pour vous amuser ... des seaux, des pelles, des épuisettes, des ..."
Paul, pratique et organisé , l'interrompit subitement :
"- Qu'est-ce qu'on pêche dans la mer ?...
"- A marée basse, tu trouveras des moules sur les rochers, des coques, des bigorneaux ... Dans les trous d'eau, tu feras la chasse aux crevettes ... Il faudra emporter vos bottes, c'est indispensable !..."
Comme c'était merveilleux de discuter vacances, voyage, mer et ciel bleu ! ...C'était la première fois et j'avais douze ans ! Nous ne connaissions l'existence de ce vocabulaire que par nos livres de lecture... Jusqu'à présent, nous ne partions sous d'autres cieux qu'à l'aide de cartes postales ou, encore, en observant les affiches colorées placardées dans la minuscule salle d'attente de la gare !
Inutile d'ajouter qu'en moi le souvenir de ces premières vacances s'est gravé de façon indélébile et merveilleuse ...
Quelque temps après cette halte inaccoutumée et salutaire au pays où règne le farniente, nous reprîmes le chemin de l'école la tête emplie d'images nouvelles et enrichissantes, le corps bruni par un soleil dont nous avions profité au maximum ! Le séjour avait été de courte durée mais chaque minute nous avait apporté un bonheur sans nuage ... Nous avions enfin retrouvé l'insouciance de notre âge !
Pendant une semaine, sans arrière pensée, nous avions usé abondamment de plaisirs inconnus et variés : nous nous étions roulés dans le sable tiède et nous étions laissés bercer par les vagues clapotantes ... nous avions savouré sans compter les coquillages luisants et iodés, les crevettes grises si délicates ... nous avions oublié l'heure, les obligations, la brume accrochée à notre quotidien !
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