MA TENDRE ENFANCE
CHAPITRE IX - LA RUCHE
2° Partie
Pour nous habiller la tâche était rude et sans fin ... il y avait tant de chaussettes à repriser, tant de pantalons à rapiécer ... de vêtements à rallonger, à transformer ... de boutons à recoudre que le temps qu'elle pouvait y consacrer ne suffisait plus ! ...
Alors, elle décida de demander de l'aide à la couturière du village ... Deux à trois fois par mois la cuisine devint un atelier, vivant au rythme de la vieille "Singer" à pédalier ! L'immense corbeille des raccommodages se vida peu à peu grâce à leurs doigts agiles ; de nouveaux torchons virent le jour taillés dans les draps usagés , nous eûmes des "sarraus" neufs pour aller en classe et nos robes retrouvèrent une longueur décente ! ...
A la fin de l'hiver, lors de l'habituel passage du marchand forain, pour la première fois depuis bien longtemps, elle le fit déballer des "vichy" aux couleurs toniques et des cotonnades fleuries ... Alors, dans une joyeuse agitation, la journée de "couture" se remplit d'essayages, les "plaques" à repasser ne quittant plus le dessus de la cuisinière ! ... Francette et moi apprîmes les surfilages, les ourlets et même les boutonnières !
Quant aux garçons, assis à l'extérieur, abrités du soleil grâce à leurs chapeaux en papier journal, munis d'aiguilles à tricoter et de laine de récupération, ils se lancèrent dans l'apprentissage du point "mousse", sous la surveillance un peu distraite de leurs "grandes soeurs" ! ...
Aujourd'hui encore, je retrouve ce contentement qui était le nôtre lorsque nous étrennions nos nouvelles "tenues" : robes et chemisettes des "p'tits frères" taillées dans un même coupon nous rapprochaient encore ! ...
Alors, elle décida de demander de l'aide à la couturière du village ... Deux à trois fois par mois la cuisine devint un atelier, vivant au rythme de la vieille "Singer" à pédalier ! L'immense corbeille des raccommodages se vida peu à peu grâce à leurs doigts agiles ; de nouveaux torchons virent le jour taillés dans les draps usagés , nous eûmes des "sarraus" neufs pour aller en classe et nos robes retrouvèrent une longueur décente ! ...
A la fin de l'hiver, lors de l'habituel passage du marchand forain, pour la première fois depuis bien longtemps, elle le fit déballer des "vichy" aux couleurs toniques et des cotonnades fleuries ... Alors, dans une joyeuse agitation, la journée de "couture" se remplit d'essayages, les "plaques" à repasser ne quittant plus le dessus de la cuisinière ! ... Francette et moi apprîmes les surfilages, les ourlets et même les boutonnières !
Quant aux garçons, assis à l'extérieur, abrités du soleil grâce à leurs chapeaux en papier journal, munis d'aiguilles à tricoter et de laine de récupération, ils se lancèrent dans l'apprentissage du point "mousse", sous la surveillance un peu distraite de leurs "grandes soeurs" ! ...
Aujourd'hui encore, je retrouve ce contentement qui était le nôtre lorsque nous étrennions nos nouvelles "tenues" : robes et chemisettes des "p'tits frères" taillées dans un même coupon nous rapprochaient encore ! ...
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