MA TENDRE ENFANCE
CHAPITRE XIII - UN NOUVEAU DECOR
2° PARTIE
Je logeais donc dans cette citadelle, très isolée certains jours d'hiver lorsqu'une chute de neige trop importante condamnait la route du col !
Ces matins-là, en ouvrant mes volets, j'avais l'impression que le ciel me tombait sur la tête en millions de flocons légers et tourbillonnants ... Un rideau opaque et impalpable remplaçait la clarté habituelle et retombait jusqu'à terre formant un tapis immaculé ... Les enseignes grinçaient, malmenées par un vent coléreux se faufilant par tous les interstices des fenêtres mal jointes. A l'horizon les montagnes avaient disparu : nous étions dans un désert blanc où même les bruits quotidiens de la rue étaient assourdis ! Ca et là, la lumière des réverbères signalait la route à travers un hallo phosphorescent.
Les plus courageux, à l'aide de pelles, descendaient dégager les abords des immeubles lançant la neige dans l'eau de la "gargouille" , laquelle l'entraînait aussitôt vers une chute rapide qui rejoignait la "Durance" !
A l'époque il neigeait souvent durant une semaine et, le beau temps revenu, le paysage apparaissait dans toute sa splendeur hivernale ... Les enfants s'en donnaient à coeur joie transformant les jardins tapissés de blanc en champs de bataille et s'y roulant avec délices !
Le promeneur, lui, devait se méfier aussi bien des chemins verglacés, que des mortelles chandelles accrochées aux gouttières, risquant de se décrocher à tout moment, entraînant avec elles des tonnes de neige durcie. Ce déchargement des toits, dangereux et inévitable, condamnait portes cochères et entrées de magasins aux moments les plus chauds de la journée et chacun regagnait son domicile avec précaution, les yeux levés vers les toits, les pieds cherchant à éviter la glace dissimulée le long des trottoirs ...
Ces matins-là, en ouvrant mes volets, j'avais l'impression que le ciel me tombait sur la tête en millions de flocons légers et tourbillonnants ... Un rideau opaque et impalpable remplaçait la clarté habituelle et retombait jusqu'à terre formant un tapis immaculé ... Les enseignes grinçaient, malmenées par un vent coléreux se faufilant par tous les interstices des fenêtres mal jointes. A l'horizon les montagnes avaient disparu : nous étions dans un désert blanc où même les bruits quotidiens de la rue étaient assourdis ! Ca et là, la lumière des réverbères signalait la route à travers un hallo phosphorescent.
Les plus courageux, à l'aide de pelles, descendaient dégager les abords des immeubles lançant la neige dans l'eau de la "gargouille" , laquelle l'entraînait aussitôt vers une chute rapide qui rejoignait la "Durance" !
A l'époque il neigeait souvent durant une semaine et, le beau temps revenu, le paysage apparaissait dans toute sa splendeur hivernale ... Les enfants s'en donnaient à coeur joie transformant les jardins tapissés de blanc en champs de bataille et s'y roulant avec délices !
Le promeneur, lui, devait se méfier aussi bien des chemins verglacés, que des mortelles chandelles accrochées aux gouttières, risquant de se décrocher à tout moment, entraînant avec elles des tonnes de neige durcie. Ce déchargement des toits, dangereux et inévitable, condamnait portes cochères et entrées de magasins aux moments les plus chauds de la journée et chacun regagnait son domicile avec précaution, les yeux levés vers les toits, les pieds cherchant à éviter la glace dissimulée le long des trottoirs ...
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